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Quand le FGO-Barbara s’éveilla au chant du KOKOKO!

  • Photo du rédacteur: Jefferson N'Ganga
    Jefferson N'Ganga
  • 29 juin
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 30 juin

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Ce 23 mai dernier, c’est au FGO-Barbara que nous avons eu la chance de découvrir KOKOKO! sur scène. Ce groupe dont on ne cesse d’entendre parler à chacune de ses sorties. Saluée par le public et la critique, vantant unanimement son énergie unique et singulière. Porté depuis juillet 2024, par BUTU, ce sublime second album paru chez Transgressive Records, ils enchaînent dates et tournées. Véritable électron libre, infatigable ambianceur, KOKOKO! joue avec les codes et s’approche plus que jamais de l’indescriptible alchimie qui fait un lien musical entre origine et futur, entre passé et présent. Naturellement, nous avons voulu en savoir plus.

Défini comme un collectif proposant une African Alternative Electronic Post Punk Music (si cela veut dire quelque chose), le style de KOKOKO! est instantanément identifiable. Les percussions y jouent un rôle central, le socle, une référence flirtant avec l’histoire passionnée d’une musique congolaise. Pour l’accompagner une sous-base électro, sourde, vitaminée, explosive, qui vient quant à elle bousculer cet état des choses ; transportant ces morceaux dans un univers qui lui est totalement étranger. Les faisant littéralement faire un saut dans le temps, mais ce n’est pas le seul attribut de cette dimension analogique. Sa présence est avant tout destinée à servir une voix, un chant ou plus largement un message. Et c’est à Makara Bianco, le si justement auto-proclamé « seigneur de l’ambiance », que revient la responsabilité de donner vie à ce projet. L’incroyable présence scénique d’un MC, profondément actuel, empreint de cette vague urbaine, et en résonance directe avec toute l’histoire musicale Kinoise.


Une histoire à deux visages


De Makara Bianco, l’un des membres fondateurs, nous ne savons malheureusement pas grand-chose. Si ce n’est qu’il n’existe pas un club à Kinshasa dans lequel sa voix n’ait pas résonné et c’est bien ce qui le rend si indispensable. Imaginé comme un collectif, KOKOKO! est essentiellement composé de musiciens. Pour pallier aux coupures intempestives d’électricité dans la capitale, l’histoire raconte que le groupe est né de cette volonté de ne plus suspendre le son. Porté par un désir d’autonomie, d’émancipation absolue, le collectif aurait lui même imaginé ses propres instruments. Faits de toutes sortes d’objets, de bric et de broc, pour que la fête perdure. Ironie du sort quand on sait que c’est à l’introduction de sa composition électronique que l’on doit à KOKOKO! la véritable définition de son relief.
Debruit, alias Xavier Thomas, est à l’origine de cette métamorphose. Ce breton de naissance, passionné de musique, infatigable globe-trotteur, a su insuffler une dimension toute nouvelle au collectif. Désireux de conserver intact, l’essence même du groupe débordant dans les rues Kinoises, KOKOKO! à son contact s’est révélé comme un marqueur fort de la musique actuelle.


Et Sur scène alors ?


Je ne crois pas avoir pu compter plus de deux secondes de calme. Peut-être à l’entame lorsque deux lueurs rouges s’approchent et s’installent sur le fond noir du FGO-Barbara. Sous une cagoule assortie à son jogging complet haut bas, Debruit tente de passer inaperçu. La tête plantée dans ses machines c’est à peine si lève le regard sur le public. Pourtant c’est bien lui qui apparaît le plus vivement au départ. Non seulement par sa présence mais par son indispensable apport musical. On comprend très vite toute l’importance de son rôle de beatmaker. Et peut être mieux encore lorsque, le seigneur de l’ambiance, Makara Bianco donne de la voix. S’accompagnant de divers instruments fait main, essentiellement des percussions, les morceaux prennent une teinte plus chaleureuse, plus artisanale. Définitivement le duo casse les codes. Makara Bianco fait ce qu’il fait de mieux, il interpelle le public et joue avec. Cette fois les rues kinoises raisonnent dans le FGO-Barbara. Plus le concert avance et plus on sent que KOKOKO! se déploie de toute son envergure. Le public ne s’y trompe pas et se met à valdinguer, à bondir de gauche à droite, le sourire aux lèvres.


KOKOKO ! ne propose pas seulement un show mais une véritable expérience.



Jay-f****
 
 
 

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