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Le plus Français des Jazzman Américain au Trabendo

  • Photo du rédacteur: Jefferson N'Ganga
    Jefferson N'Ganga
  • 26 nov. 2022
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 20 juin 2023


Makaya McCraven 16.11.2022



Fils d’un père percussionniste Américain et d’une mère chanteuse Hongroise, né à Paris, Makaya McCraven revient sur ses terres natales pour nous présenter son nouvel album In These Time. Passant ses premières années seulement à Paris, c’est dans le Massachusetts qu’il fera ses armes. En compagnie de son père qu’il accompagnera tout jeune encore, l’invitant dans sa composition de l’époque The CCMS Bashers. Plus tard, c’est auprès de l’éminent Kamasi Washington qu’on le retrouvera. Si Makaya McCraven batteur de profession, comme l’était son père, se présente comme « beat scientist », c’est d’ailleurs que lui vient sa singularité. Elle tient avant tout à sa façon de prioriser la mélodie, de penser l’harmonie avant le rythme. Ce dernier album en est un exemple criant, le titre The Fours, son incarnation parfaite.




Ce soir, c’est au Trabendo qu’il vient donner vie à ce Jazz contemporain qu’il incarne, accueillant d’un large « Ça va ? » et sans accent, un public impatient. Vêtu d’un t-shirt tie and dye, d’un pendentif en bois tombant sur le plexus, il se presse derrière sa batterie. Les présentations expédiées, Makaya McCraven fait vibrer à fleur de peau son instrument. Ce sont les premiers battements de Seventh String qui nous hypnotisent, nous inondant littéralement par son incroyable dextérité. Les variations très vite s’emmêlent, les morceaux aussi. A grosse goutte, la sueur suit l’arête de son nez. Lui reste impassible, toujours méthodique, l’orchestre s’adaptant à l’impact de son tempo. Le rythme alors se laisse étrangement envahir par la mélodie. Tour à tour, les voix de la trompette, de la guitare et de la basse finissent par le recouvrir. Lui variant seulement l’intensité de ses frappes pour leur faire plus de place. Makaya McCraven, presque silencieusement irons-nous jusqu’à dire, disparaît. Semblant tout bonnement relayer la batterie à une simple boite à rythme.





Puis soudain, il refait surface, plus robuste, plus puissant, conquérant même à l’entame de Dream Another. Dans sa version studio comme à la scène, In These Time résonne comme la BO de l’instant. Vous révélant sous la pluie battante et les feuilles d’automne l’acteur qui depuis si longtemps sommeillait en vous.






Jay-f***


 
 
 

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