L'éternel Peter Doherty
- Jefferson N'Ganga
- 16 juil. 2022
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 5 août 2022

Arte Concert, nous offre :
Peter Doherty & Frédéric Lo The Fantasy Life of Poetry and Crime.
Après trois ans d'absence, le bon gamin natif d'Hexam revient avec un nouvel album. Cette fois la composition est laissée aux mains expertes de Frédéric Lo. Pour accompagner la sortie de ce disque, un objet filmique doucereusement nostalgique tant musical que visuel. C’est l’occasion pour nous de partager le quotidien de Peter Doherty, icône Pop/Rock des années 2000. Que l’on ne s’y trompe pas ce n’est pas un documentaire qu’Arte nous propose mais bien un concert.
Nous attendions avec une certaine anxiété ce grand retour, celui de l’incroyable Peter Doherty qui ne se présente plus. Une histoire musicale qui débute il y a plus de vingt ans. Composée de titres furieux et plein de vie que le temps assagit, les faisant plus mélancolique. A la réécoute, cette discographie conserve toute son énergie. Une force débordante et autodestructrice, sans doute ce qui en fait sa singularité. Que l’on jongle de la période Libertines ou Post Libertines, lister ses succès serait fastidieux. Mais que pouvions-nous, encore espérer, vingt ans après ? Retrouver l’éternel l'éternel ado à l’identique ?
Celui qui apparaît sur les écrans d’Arte Concert a les cheveux grisonnants, peut-être 30, 40 ou même 50 kilogrammes de plus, alors le doute s’installe. Mais ce sourire enfantin, ces yeux rieurs ne laissent aucun doute, c’est bien lui. Sa voix légère, toujours si haut placée, est identique. Hurlant de sa gouaille made in UK, cet éternel « Forever ». Plus qu’un mot, un point d’ancrage. Une ligne directrice qui traverse sa carrière. Thierry Villeneuve, le réalisateur, le met en lumière dès les premières images. Assis dans la cuisine d’un appartement d’Etretat, Peter Doherty le susurre. Frédéric Lo, en face, joue le refrain du titre le plus adulescent de l'album You can't keep it for me forever. Emporté par l’excitation de l’instant, nous retrouvons l’éternel ado amusé par son talent : « c’est imparable » dit-il. En effet sous cette lumière vaporeuse tirant sur des tons rosés, rien de plus sublime. La joie, l'engouement de ce gamin retrouvé, transpercent l’écran.
Dans le salon de l’appartement, une salle de concert est installée. Orchestre de corde et piano, partagent cette pièce spacieuse, sans public. Une performance à huis-clos, confiné, entrecoupé pour le film de scènes de vie donnant l’impression d’y participer, d’être le seul invité. Une balade en compagnie de Frédéric Lo et Peter Doherty sur la Côte d’Albâtre, aux abords des falaises aussi belles que dangereuses.
Surpris ? Pas vraiment.
Vingt ans déjà qu’il nous habitue à flirter avec le précipice.
Jay_f
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