L’entame est balbutiante. Sur scène, ça discute encore avec l’ingé son de la Boule Noire. Le technicien revient, branche, débranche, tire sur un câble, puis un autre, le rebranche. Le silence est pesant.
Enfin les premières notes : Communion l'un des titres phares du nouvel album de Lewsberg, commence. Un riff simple, rapide accompagné par la voix d’Arie Van Vliet avant l’harmonie naïve du refrain, reprise par les quatre membres du groupe.
C’est étrange comme tout cela parait familier.
Le phrasé d’Arie Van Vliet, un parler à peine chanté, une mélodie répétitive et obsédante. Comment pourrait-on passer à coté ? La ressemblance est marquante. Ce nouvel album Out and About semble être la meilleure version de Loaded, Where’s John ou encore The Velvet Underground & Nico parus respectivement en 70, 68 et 67. Quand le groupe lance An Ear To The Chest, le doute n’est plus permis.
Avec Out And About, Lewsberg répond favorable à cette question légitime. Peut on encore créer du nouveau de qualité en reprenant les codes qui on fait le succès de certains en leurs temps ?
Onze titres percutants et pourtant ce soir, demeure quelque chose de profondément anachronique. Le public est studieux, trop policé, le groupe aussi. Étrangement statique, rigide sans doute trop fébrile. Où sont donc passés la débauche, la drogue et l’excès qui accompagnés les Velvet Underground à la fin des 60’S et le début des 70’s ?
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